This is who I am.
My body. Du haut de son mètre 86 pour 74 kgs, Andrej est quelqu'un de très mince et élancé, tout dans la longueur. De longs doigts de pianiste ou de harpiste, des muscles très discret, une peau blanche, de longues jambes... Tout est en longueur et en finesse chez lui. Des hanches étroites et une démarche gracieuse voire sinueuse, notre métis a le cou long et la tête ovale, un petit menton pointu et des pommettes saillantes, sans oublier des mains agiles.
Un nez droit et légèrement retroussé est surmonté d'yeux bridé aussi noir que les plus sombres onyx. Un regard rarement chaleureux mais pourtant très expressif. A vrai dire, bien que parlant très peu, et surtout pas aux gens qu'ils jugent indignes de lui, il a un visage très démonstratif de ce qu'il pense, se froissant de contentement ou de contrariété. Tout son corps parlera à la place de sa voix en somme.
Des sourcils fins mais d'un brun très foncé encadre ses yeux, de même que sa longue crinière brune encadre son visage. Des mèches plus courtes autour de son visage marquent la finesse de ses traits tandis que les plus longues pointes caressent ses reins. La plupart du temps il les garde en liberté sauf celles autour de son visage qu'il attache systématiquement pour lui dégager la vue: un accident chimique pouvait si vite arrivé quand une mèche s'interposait par mégarde...
Quelques particularités corporelles? Il a plusieurs petites cicatrices au niveau des mains dû à sa passion pour les plantes et le jardinage, mais aussi à ses expériences qui arrivaient parfois à trouer les gants de protection. Il a aussi quelques fines lignes zébrant la chaire tendre de son corps dû à des expériences sexuelles loin d'être douces.
Il a aussi un tatouage représentant une chaîne enroulée et attachée par un cadenas stylisé autour de la cheville gauche ainsi qu'un papillon violet sur la nuque. Mais la plupart du temps, il est bien rare de les apercevoir étant donné qu'il est constamment habillé de pied en cap dans un style très asiatique avec des manches tombantes et des cols mao, dans les tons noirs et violets sombre.
My heart. Malgré une apparence des plus simples et agréables, son mental est beaucoup plus compexe et chaotique, voire complètement sauvage.
S'il tend à se réfugier dans le silence et l'observation, repoussant tout contact possible, c'est entre autre parce qu'il est atteint d'une névrose d'angoisse chronique lié à une agoraphobie assez prononcé. Autrement dit, anxiété = peur sans objet, tension douloureuse ; angoisse = manifestations physiques de l’anxiété ; phobie, hystérie, névrose obsessionnelle = mécanismes d’aménagement de l’anxiété. Ce qui signifie en encore plus simple: crises d’angoisses plus ou moins longues et plus ou moins violentes, et agoraphobie. Cependant, parce qu'il fait tout pour éviter tout contact avec autrui, cela fait un bon moment que ça n'est pas encore arrivé.
En société, Andrej est quelqu'un de très discret et effacé, ne se mêlant qu’à peu de monde et leur parlant à peine, et ce dans n'importe quelle situation. Si, par obligation, Andrej se retrouve mêlé à une foule, il va devenir aussi chaleureux qu'un iceberg et aussi lent que la vitesse lumière pour sortir de cette galère; la personne qui aura l'audace de lui parler se verra confronter à un mur de silence.
N’aimant pas les foules et encore moins les encourager à se créer en leur parlant, il est quelqu’un de très solitaire et peu bavard, préférant travailler avec minutie ses plantes et ses expériences. Snobant la frivolité de la société qui l’a toujours effrayé et écœuré, le polonais est la discrétion personnifiée mais aussi d’une curiosité et un savoir insatiable, désirant toujours tout savoir et dévorant les livres avec grand plaisir, plus particulièrement ceux qui traitent de botanique et de chimie. Si on sait lui parler et entrer dans son univers, Andrej peut s’ouvrir à l’autre et parler, abandonnant peu à peu la gêne et la timidité pour partager sa passion et son expérience, attirant même avec beaucoup de chance de petits sourires, voire des rires discrets !, ne s’intéressant qu’à peu de chose d’autre.
Donc c'est quelqu'un de craintif et de silencieux, faisant tout pour n'approcher personne, sans honte ni pudeur, ni regret. Andrej est aussi un maniaque minutieux: tout doit être rangé à sa place et non de travers ou ailleurs. Mais c'est aussi quelqu'un de passionné par les plantes et la chimie, qui est loyal et fidèle, qui est intelligent et observateur.
My story. Né à Gongju, en Corée du Sud, le 23 Mai 1990, d’une mère coréenne et d’un père polonais qui était de passage et pour affaire en ville, Andrej a vécu seul avec sa mère jusqu’à ses cinq ans sous le nom et prénom de Kim Jun Yoo en l’honneur de son grand-père. Dès que son père eut connaissance de son existence suite à une lettre de son ancienne maîtresse dans laquelle elle demandait de l’argent pour s’occuper de son fils, il retourna en Corée le récupérer en échange d’une somme supérieur à celle initialement demandé pour en faire son héritier: sa femme ne lui avait donné que trois filles avant de devenir stérile. Il prit ainsi le nom d’Andrej Dabrowski une fois établit et reconnu en Pologne mais fut rapidement mis à l’écart vu qu’il était la preuve flagrante de l’infidélité du mari. Enfant officiellement héritier, cependant détesté et isolé jusqu’à ce qu’il développe une névrose d’angoisse à l’âge de neuf ans.
Qu’est-ce que « névrose d’angoisse » pouvait bien signifier pour un enfant de neuf ans ? Arrivé à l’âge de cinq dans sa nouvelle famille qui lui fit très vite comprendre qu’il n’était absolument pas du tout désiré dans la somptueuse demeure de son père, voilà que la sentence du médecin pour expliquer son comportement renfermé et ses crises violentes d’angoisses venait de tomber tel un couperet, ou plutôt telle la hache du bourreau pour sceller son destin. Des mots n’ayant aucun sens pour Andrej qui avait beau poser des questions sans obtenir de réponse, mais ayant un sens pour son père et sa belle-mère qui l’un le regardait avec pitié et déception pendant que l’autre le mirait avec une profonde satisfaction malsaine, donnant des sueurs froides à l’enfant, le marquant pendant plusieurs mois.
Malgré cela, le jeune polonais continua de faire des efforts à l’école, ramenant le plus de bonnes notes et de bonnes appréciations pour son père, sans grand succès. Ne pouvant se tourner vers le reste de sa famille, Andrej se retrouva plus seul que jamais, finissant par trouver cet état rassurant au vu des pics d’angoisses qu’il avait en leurs présences, cultivant avec force sa passion pour la chimie et la botanique jusqu’à en faire un refuge et un médicament à sa maladie.
Les mois et les années passant, il finit par se laisser aller à obtenir uniquement la moyenne dans les autres matières pour se consacrer uniquement à la chimie, explosant le record pour atteindre la mention « excellent » lors de l’examen final afin de se diriger la rentrée suivante dans un établissement d’enseignement supérieur privé en botanique spécialité chimie, le plus prestigieux et renommé du pays afin de recevoir des cours de qualités apte à assouvir sa soif d’apprendre et son envie de perfectionnement.
Il quitta l’école avec son diplôme en poche puis se fit embaucher en tant que chercheur botaniste dans un institut en Russie, aiguisant son nez et ses méninges pour trouver toujours plus de formule et de senteur pour les parfumeurs par exemple ou encore les mélanges efficaces pour l’homéopathie des médecins, tombant même par moment dans les poisons lors de ses expériences (se demandant ce que cela pouvait donner s’il chauffait l’extrait de telle fleur jusqu’à ébullition ou s’il mélangeait le suc de telle plante avec telle autre, par pur esprit scientifique évidemment), causant bien des dommages aux souris du laboratoire.
Il coupa définitivement les ponts avec sa mère biologique, Kim Min Ji, parce qu’il n'accepta plus davantage le fait qu’elle l’ait vendu comme un ballot de riz à son père pour vivre mieux. Il fit de même avec son père, Nicholaï Dabrowski, parce qu’il le détestait de l’avoir privé de sa vraie mère qu'il aimait pour le jeter dans un pays qu’il ne connaît pas et dans une famille qui ne l’aimait pas. Il ne supportait pas non plus sa belle-mère, Sophia Dabrowski, ni ses trois demi-sœurs : Ewa, Juliana et Olenka, ces dernières le lui rendant très bien.
Au bout d’un an, quand les autres chercheurs finirent par s’habituer à leur étrange collègue, l’un d’eux lui proposa de tremper dans le monde de la drogue, lui dévoilant la fabrication et l’alchimie de la formule, attisant sa curiosité et faisant de lui un dealer, profitant de la nuit tombée pour fructifier leur marché. Cultivant puis la transformant, Andrej s’amusa à la mélanger par moment à d’autres plantes pour en faire des drogues plus subtiles, plus dures ou plus douces, aidant l’autre homme à écouler son stock et récoltant une partie des bénéfices pour financer ses dépenses et ses expériences.
Mais tout jeu, aussi immoral et illégal soit-il, avait forcément une fin et le jeune polonais eut plusieurs fois à faire avec les policiers pour racolage et possession de drogue (ils n'avaient jamais réussit à avoir la preuve qu'il était aussi dealer). De ce fait, il attendait gentiment qu’on le libère de ses gardes à vue pour recommencer de plus belle son trafic, racolant dans les ruelles avec grandes difficultés puisqu'il était du genre silencieux et effacé, sous l’ombre des lampadaires tout en observant son collègue vendre leurs marchandises.
Ce fut durant cette période-ci qu'il intégra un gang qui sévissait dans les quartiers du coin. Bien vite, il devient le papillon violet, la beauté empoisonnée qui fabriquait et vendait de la drogue tout en usant de ses charmes pour convaincre. Une période sombre de sa vie face à laquelle il n'avait aucun regret ni la moindre once de honte. Une période dans laquelle quelqu'un réussit à pénétrer ses défenses et ses barrières pour se faire une place dans son coeur. Ne vous trompez pas, ce n'était pas de l'amour, un sentiment qui n'existait qu'à cause d'interaction hormonal. Mais ce jeune homme avait une place particulière à ses yeux et bien vite ils devinrent fusionnels.
Les bonnes choses avaient pourtant une fin et cette précieuse personne finit par changer et s'éloigner du gang, subissant des humiliations et des coups sous ses yeux. Il était fragile, il n'avait que son corps et son intelligence pour l'aider... Cela ne suffirait pas à lutter contre les autres membres alors, lâchement, il ne fit rien d'autre que de regarder en silence, fermant les yeux et baissant la tête quand le jeune homme disparut de la circulation.
Andrej résista dans le milieu quelques années supplémentaires avant de mettre les voiles à son tour, effaçant toutes ses traces, vidant ses comptes pour prendre son identité coréenne et prendre le prochain avion pour n'importe où. N'ayant aucun enfant et n'étant pas marié, il vivait cette situation très bien, n'ayant aucune intention de la changer, la liberté le guidant dans deux-trois pays avant de poser pied à terre en Angleterre. Ses oreilles avaient eu vent d'un problème quelque peu épineux, voire urgent et cauchemardesque: son père essayait de lui remettre la main dessus. Chose qu'il ferait tout pour éviter...
Une annonce dans le journal lui permit de lui trouver une opportunité de travail et il s'évapora dans le village de Saint-Adams en tant que jardinier employé par la mairie. Travailleur le jour, strip-teaseur la nuit, il ne s'attendait pas à ce que celui qui avait tant compté à l'époque était aussi venu s'enterrer dans ce village... Nayden Valamir...
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JIN - TG